L’urgence environnementale et les bilans mitigés des systèmes de conservation existants enjoignent, ces dernières décennies, les chercheurs et administrateurs des espaces protégés à relever dans les cultures non-occidentales d’autres modèles de gestion des ressources. Autrefois dénués de rationalité, (jugés pré- ou il-logiques), certains dispositifs culturels se trouvent soudain pourvus d’une intelligibilité nouvelle. Le tabou est de ceux-là. Son déplacement, de la sphère magique et rituelle vers la sphère écologique et normative, ne se fait pas sans engager de profonds bouleversements. Quelle place peuvent occuper, dans des stratégies de conservation, des systèmes symboliques complexes ? Quels changements, cette exigence pratique sans précédent, implique-t-elle au niveau de la réflexion anthropologique ? C’est en substance à ces deux questionnements que nous essaierons d’apporter quelques éléments de réponses, en nous appuyant sur un large spectre d’analyses ethnographiques et ethno-écologiques.
CITATION STYLE
Artaud, H. (2014). De l’« efficacité » symbolique des interdits à leur fonctionnalité écologique1. Revue d’ethnoécologie, (6). https://doi.org/10.4000/ethnoecologie.2055
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