Résumé L’initiative de Bamako, adoptée en 1988, se voulait une politique de relance de la stratégie des soins de santé primaires tout en renforçant l’équité d’accès aux soins. Dix ans après, deux recherches, au Mali et Ouganda puis au Burkina Faso ont constaté le fait a) que cette politique ne s’est pas traduite en un meilleur accès aux services de santé parmi les plus démunis, b) qu’elle n’a fait que marginaliser davantage certains sous-groupes déjà très vulnérables au profit d’une plus grande viabilité financière des structures et c) que l’exemption du paiement pour les indigents est une solution viable mais socialement non envisagée. Cet état de fait implique, pour revenir aux principes d’équité, que les états africains doivent organiser des mesures incitatives, que les ONG doivent penser la planification comme un outil de changement social et que les bailleurs de fonds s’assurent d’un investissement axé, en priorité, sur le principe d’équité.
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Ridde, V., & Girard, J.-E. (2004). Douze ans après l’initiative de Bamako : constats et implications politiques pour l’équité d’accès aux services de santé des indigents africains. Santé Publique, Vol. 16(1), 37–51. https://doi.org/10.3917/spub.041.0037
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