Dans un contexte où les entreprises sont soumises à des pertes de savoirs professionnels, la formation est confrontée à la transformation des environnements d’apprentissage. Ses dispositifs, plus ou moins formalisés, révèlent la difficulté de la transmission en raison de la nature tacite des enjeux. L’intelligence organisationnelle revêt aujourd’hui une dimension variable en raison de nombreux départs des salariés (retraites, démissions et licenciements). Comment la définir ? Comment repérer et opérationnaliser ce concept afin de mieux l’appréhender au sein des entreprises ? À partir d’une étude de cas exploratoire menée auprès d’un groupe international dans le secteur industriel, un cadre théorique en train de se réaliser est proposé pour transformer les décisions en problèmes scientifiques, expliciter les éléments et proposer des solutions. Si comprendre c’est inventer (Piaget, 1972), l’intelligence organisationnelle émerge selon une stabilisation de pratiques régulières entre des acteurs organisés. Dans ce contexte, la formation accueille de nouveaux espaces de savoirs professionnels avec une démarche propre qui mobilise l’action collective d’apprentissage.
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Baujard, C. (2014). Savoir(s) et apprentissage : comment apprécier l’intelligence organisationnelle ? Savoirs, n° 34(1), 47–70. https://doi.org/10.3917/savo.034.0047
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