Des images d’Apollo à celles du réchauffement climatique en passant par les photographies de Yann Arthus-Bertrand, la Terre est devenue objet de surveillance et de savoir global, de contemplation esthétique autant qu’une icône pop de l’écologie.Héritière d’une technologie et d’un regard militaire, cette vision de la Terre vue du ciel est ambivalente : finitude et fragilité, mais aussi hybris de contrôle. Ainsi la reconnaissance du caractère fini de la planète, élément clé de la prise de conscience écologique mondiale, s'est-elle accompagnée d’une vision de la Terre comme un « vaisseau spatial » et de rêves – douteux – de domination technoscientifique de l’ensemble de la planète.Le livre raconte cette invention occidentale de l’environnement global depuis le XIXe siècle. À l’heure de dérèglements écologiques majeurs, nous avons beaucoup à apprendre de cette tension récurrente entre finitude et domination.Sebastian Vincent Grevsmühl est spécialiste en histoire de l’environnement et en « visual studies ». Chercheur à l’université Pierre et Marie Curie, Paris 6, au sein du groupe de recherche TEUS (The Earth Under Surveillance : Geophysics Climate Change and the Cold War Legacy), il est l’auteur de nombreux articles sur l’histoire des sciences géophysiques, l’histoire environnementale, l’histoire des explorations, ainsi que sur la culture visuelle et le rôle des images en sciences.
CITATION STYLE
Gillet, A. (2015). La Terre vue d’en haut – L’invention de l’environnement global. Geographica Helvetica, 70(4), 327–328. https://doi.org/10.5194/gh-70-327-2015
Mendeley helps you to discover research relevant for your work.