Même si la riziculture continue à occuper une place fondamentale sur les Hautes Terres centrales malgaches, on observe un développement du maraîchage \(carottes, pommes de terre notamment\) au sein des exploitations paysannes. Ces productions « intercalaires », souvent de contre-saison, parfois en concurrence avec le petit élevage laitier, n’aboutissent pas à la constitution de bassins ou filières spécialisés, mais répondent à une demande urbaine « chaotique », en expansion en valeur absolue compte tenu de la croissance démographique d’une métropole comme Antananarivo et des achats plus fréquents des ménages aisés. Ce renforcement du vivrier marchand a attiré de multiples acteurs, étatiques, parapublics et privés \(ONG, firmes agroalimentaires\), endogènes ou exogènes, tout en laissant le dernier mot aux initiatives paysannes. Ce processus aboutit à de fortes recompositions territoriales en associant producteurs et consommateurs ou intermédiaires citadins, révélant une forte interpénétration des milieux urbains et ruraux. Ces rapports sont structurés par des liens socioculturels et économiques ; ils peuvent réactiver les relations et mobilités migratoires avec la montagne et sont à l’origine d’avantages concurrentiels inédits.The development of the market gardening within the rural exploitations on Malagasy Central HighlandsEven if rice growing continues to occupy a fundamental place on the Malagasy central highlands, one observes a development of the market gardening \(carrots, potatoes in particular\) within the rural exploitations. These “intercalated” productions, often unseasonal, sometimes in competition with the small-scale dairy breeding, do not lead to the constitution of specialized basins or sectors but meet an “chaotic” urban demand, expanding in absolute value taking into account the population growth of a metropolis like Antananarivo and of the more frequent purchases of the comfortably off households. This reinforcement of the food-merchant attracted multiple actors, public, parapublic and private \(NGO, agroalimentary firms\), endogenous or exogenic, while leaving the last word with the country initiatives. This process leads to strong territorial recombinings while associating producers and consumers or intermediate townsmen, revealing a strong interpenetration of urban and rural environments. These relations are structured by sociocultural and economic bonds; they can reactivate relations and migratory mobilities with the mountain and are at the origin of original competitive advantages.
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Rabemanambola, M., Rakotoarisoa, J., & Rieutort, L. (2009). Entre ville et campagne : les adaptations du maraîchage paysan sur les Hautes Terres centrales malgaches. Cahiers d’Outre-Mer, 62(247), 285–310. https://doi.org/10.4000/com.5666
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