Charlotte GUICHARD Peintres et sculpteurs à Paris au XVIIIesiècle, entre corporation et Académie royale En décalage – voire en contradiction – avec l’académisation des arts du dessin et l’inflation des discours théoriques sur la «libéralité» de la peinture et de la sculpture, l’organisation juridique de l’espace artistique parisien au XVIIIesiècle reste marqué par la permanence de l’incorporation de la peinture et de la sculpture au sein d’une communauté de métier. C’est dans cette inadéquation entre les deux registres, juridique et intellectuel, de définition de ces arts, que se jouent les négociations et les redéfinitions institutionnelles entre l’Académie, qui réclame le monopole sur leur exercice libéral et libre, et la corporation des maîtres peintres et sculpteurs, qui impose un cadre professionnel strict mais qui affiche aussi des valeurs artistiques et libérales à l’occasion de certains conflits. Seuls, l’édit de confirmation des corporations du 23 août 1776 et la déclaration royale de 1777, mettent fin à ce décalage en définissant un cadre juridique libre et non-incorporé pour la partie dite libérale de la peinture et de la sculpture et contribuent donc à établir un consensus sur leur valeur artistique.
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Guichard, C. (2002). Arts libéraux et arts libres à Paris au XVIIIe siècle : peintres et sculpteurs entre corporation et Académie royale. Revue d’histoire Moderne & Contemporaine, n o 49-3(3), 54–68. https://doi.org/10.3917/rhmc.493.0054
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