Dans un contexte de fortes contraintes financières, énergétiques et environnementales, réduire la consommation d’énergie fossile dans le domaine des transports devient non seulement une urgence mais impose un changement de paradigmes en termes de politiques de transport. Il ne suffit pas aujourd’hui d’améliorer l’offre ; cibler la demande de déplacements et impulser des changements de comportements devient indispensable. En particulier, la mobilité domicile-travail structurante des pratiques de déplacement est aussi fortement émettrice de CO2. En combinant données de recensement et enquêtes ménages déplacements dans deux aires urbaines de structure assez différente, Lille et Lyon, notre objectif est de mesurer les émissions de CO2 liées à la mobilité domicile-travail, et d’identifier les zones les plus émettrices du point de vue des résidences mais aussi des emplois dans les deux contextes étudiés. Les résultats sont discutés dans une perspective d’élargissement et d’amélioration des démarches collectives (PDE/PDIE) centrées sur les migrations domicile-travail. Ils permettent par ailleurs de mettre en avant quelques facteurs explicatifs et de questionner le rôle que pourrait tenir la forme urbaine, à travers les centralités et la spécialisation fonctionnelle, dans la réduction des émissions de CO2.
CITATION STYLE
Bouzouina, L., Quetelard, B., & Toilier, F. (2013). Émissions de CO2 liées à la mobilité domicile-travail : une double lecture par le lieu de résidence et le lieu de travail des actifs à Lyon et à Lille. Développement Durable et Territoires, (Vol. 4, n°3). https://doi.org/10.4000/developpementdurable.10018
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