Je montre dans cet article à quel point les idées transhumanistes sont contestées et débattues. Je ne reviens pas ici sur les objections de ceux qui s’opposent absolument à l’enhancement, pour des raisons théologiques, métaphysiques, irrationnelles ou fausses. Je m’intéresse aux difficultés soulevées par ceux qui adhèrent foncièrement à l’esprit transhumaniste. Il s’agit des problèmes et objections de nature éthique, sociale et politique. Le paradigme évolutionniste du transhumanisme est matérialiste. Ce matérialisme est technoscientifique, il évolue avec les technosciences, leurs instruments et leurs concepts opératoires. Le paradigme évolutionniste est un paradigme “dangereux”: il peut être interprété et appliqué de façon simpliste, brutale, aveugle, insensible et conduire dans un monde posthumain de fait inhumain, barbare. Cependant, par contre, des Rapports américains tels que Converging technologies for improving human performance (2002) et Beyond therapy (2003) sont figés dans leur unilatéralisme respectif et antagoniste, le transhumanisme bien compris c’est l’humanisme progressiste capable d’intégrer les révolutions technoscientifiques théoriquement et pratiquement.
CITATION STYLE
Hottois, G. (2015). Humanisme, transhumanisme, posthumanisme. Revista Colombiana de Bioética, 8(2), 140. https://doi.org/10.18270/rcb.v8i2.871
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