Prendre son petit-déjeuner, faire ses courses, décaper une chaise qu’on a trouvée dans la rue, discuter avec ses voisins pour essayer de trouver un garagiste, sortir en discothèque avec des amis, faire le tri des déchets, s’habiller, offrir des fleurs, faire son pain, éteindre la lumière en sortant d’une pièce, comparer les marques et les fonctions des téléviseurs sur Internet, faire le ménage, « chatter » avec d’autres personnes ayant subi la même intervention chirurgicale que soi, sont autant de pratiques qui comportent des actes de consommation, entendue comme le processus d’acquisition (achat, dons, etc.) et d’usage (utilisation, appropriation, domestication, construction de sens, etc.) des biens et des services. Consommer est un acte banal, incorporé, routinier, mais aussi complexe et problématique : que penser de la « société de consommation », en particulier face aux enjeux environnementaux ? La consommation fait tellement partie de nos identités sociales et culturelles actuelles qu’il est difficile de la remettre en question. Elle doit cependant être interrogée. En effet, les recherches actuelles montrent un rapprochement entre les problématiques de consommation et les questions d’environnement, dans une approche « systémique », qui permet d’appréhender la complexité des mécanismes sociaux à l’oeuvre dans les phénomènes de consommation.
CITATION STYLE
Garabuau-Moussaoui, I. (2010). La consommation, entre pratiques, échanges et politique. Sociologies Pratiques, n° 20(1), 1–7. https://doi.org/10.3917/sopr.020.0001
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