À l’époque où triomphait, dans les laboratoires de biologie, la méthode expérimentale théorisée par Claude Bernard, Henri Bergson a proposé une « philosophie expérimentale » dont le réel comme apparaître constituait l’objet central. Contrepoint à une véritable épistémologie des limites du scientisme, la proposition bergsonienne place les images au centre du connaître. À travers une mise en parallèle des modèles bergsoniens et des images instrumentalisées par Étienne-Jules Marey, ce texte questionne la constitution de l’image-temps à la fin du XIX e siècle. At a time when the experimental method, theorised by Claude Bernard, was championed in biology laboratories, Henri Bergson proposed an “experimental philosophy” in which the “real”, understood as “what appears,” constituted the central object. Counterpoint to a true epistemology of the limits of scientism, the bergsonian project placed images at the center of knowing. By drawing a parallel between the bergsonian model and the instrumental images of Étienne- Jules Marey, this article interrogates the constitution of the “time-image” at the end of the 19th century.
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Didi-Huberman, G. (2011). L’image est le mouvant. Intermédialités, (3), 11–30. https://doi.org/10.7202/1005466ar
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