De la fuite des cerveaux à la guerre des cerveaux

Abstract

Cet ouvrage présente les principaux résultats d’une étude sur « la fuite des cerveaux dans les pays de l’UMA », réalisée par le Centre de Recherche en Economie Appliquée au Développement (CREAD), avec l’appui du Bureau de l’OIT à Alger, et la contribution des chercheurs maghrébins. Cette production collective apporte, pour la première fois, une vision maghrébine sur un phénomène qui présente un enjeu capital pour le développement économique et social des pays de la sous-région. Ce travail, capturant toutes les facettes de la migration scientifique, ouvre des pistes intéressantes. La piste du départ des ingénieurs est largement documentée. Une autre piste est ouverte, celle relative à la perte de médecins spécialistes nés et formés dans les pays du Maghreb. Il existe pourtant un déficit de médecins pour répondre aux besoins relatifs au bien-être de la population maghrébine. L’alerte est donnée. Ces pistes permettraient aux Etats de la sous-région de préconiser les mesures nécessaires pour ne plus rester dans l’expectative quant à la fuite des cerveaux et passer à la mobilité des compétences maghrébines. Une stratégie offensive est préconisée. Le processus de globalisation procède à une sélection des talents par des politiques actives de la migration conduites par des économies en panne de ressources qualifiées. C’est un marché de travail sans frontière qui fonctionne parfois sans règles ni éthique. La quête d’une compensation reste d’actualité, malgré toutes les théories développées à ce jour. Le Bureau International du Travail n’a cessé de mener des actions dans le monde du travail pour la pleine contribution des compétences de la Diaspora au développement de cette sous-région.