La violence des femmes est longtemps restée un impensé. Son étude permet pourtant de questionner les rapports sociaux de sexe et, au-delà, la place du pouvoir de violence, inégalement réparti, dans le maintien de l’ordre social. L’enjeu est à la fois politique et épistémologique. C’est ce que montre l’analyse transversale des mises en récit typiques de la violence des femmes, récits performatifs qui visent à produire, à réaffirmer ou au contraire à bouleverser la différence des sexes. En creux, on perçoit combien les femmes qui revendiquent l’accès au pouvoir de violence peuvent être dangereuses en tant qu’elles brouillent les frontières de genre, frontières que la société, en distribuant de manière inégalitaire ce pouvoir, contribue à produire et à préserver 1 .
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Cardi, C., & Pruvost, G. (2015). Les mises en récit de la violence des femmes. Idées Économiques et Sociales, N° 181(3), 22–31. https://doi.org/10.3917/idee.181.0022
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