Résumé Partant de la force transgressive de la signature exploitée par certains artistes contemporains, cet article propose une triple approche de l’acte de signer. D’un point de vue sémiotique, la signature est un signe d’identité et de validation forgé dans les chancelleries royales, qui condense la sémantique individualisante d’un nom propre et, comme signe autographe, la force de présence d’un indice. D’un point de vue diplomatique, elle s’insère au bas des actes, accompagnée, selon les époques et les lieux, de sceaux, de seings, dessinant un système d’actants juridiques hiérarchisés. C’est aussi un signe qui doit se comprendre au sein d’une agency élargie, impliquant la genèse des actes, leur fabrication et leur archivage. L’observation de pratiques actuelles convie à penser la performativité de l’acte de signer au niveau d’une théorie plus générale des actes d’écriture.
CITATION STYLE
Fraenkel, B. (2008). La signature : du signe à l’acte. Sociétés & Représentations, n° 25(1), 13–23. https://doi.org/10.3917/sr.025.0013
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