L’ouverture et la mise en concurrence des territoires ont bouleversé le paysage industriel et économique français. La survie économique de nombreuses entreprises s’est faite au prix d’un redéploiement spatial de leurs activités appelé communément « délocalisation ». Ainsi, les délocalisations ont d’abord affecté les métiers où la main-d’œuvre constituait une part importante du coût de revient. Ces activités ont connu des moments très difficiles et ont eu pour conséquences de nombreuses fermetures d’unités de production et la perte de dizaines de milliers d’emplois. En effet, certaines régions ont vu partir vers l’étranger nombre de leurs activités traditionnelles, tandis que d’autres filières sont en sérieux déclin (textile, habillement, cuir, jouet, électroménager, équipements automobiles par exemple). Aujourd’hui, ce schéma tend à se modifier par la volonté des pays émergents à se positionner aussi sur les activités techniques et technologiques. Le nouveau contexte international apparu en juillet 2008 à la faveur de la crise financière et économique justifie que l’on s’intéresse à nouveau à la question des délocalisations d’activités dans le cas français. Nous analyserons la participation des délocalisations aux mutations des systèmes productifs français. Quel est le poids des délocalisations dans la désindustrialisation du territoire ? Quelles conséquences sur le tissu économique français et les territoires ?
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Messaoudi, D. (2014). Les délocalisations industrielles dans les mutations des systèmes productifs français. Revue Géographique de l’Est, 54(1–2). https://doi.org/10.4000/rge.5153
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