Thomas Kirchner, Le héros épique : peinture d’histoire et politique artistique dans la France du xviie siècle, (Passages/

  • Bonfait O
N/ACitations
Citations of this article
6Readers
Mendeley users who have this article in their library.

Abstract

Lorsque Henri IV a décidé, au tournant du XVIIe siècle, d’utiliser l’art à des fins politiques, ses projets étaient peu spectaculaires d’un point de vue strictement artistique. Ce n’est que petit à petit que l’État absolutiste grandissant a aspiré à une nouvelle forme de représentation susceptible de répondre à des attentes artistiques plus élevées. Ainsi, les successeurs de Henri IV, Louis XIII et Louis XIV, ont eu de plus en plus recours à la peinture d’histoire, considérée comme le genre artistique le plus noble. Les aspirations artistiques et politiques se rejoignirent dans la recherche d’une peinture capable de transposer des histoires à narration complexe. Or, en France, un tel genre restait à élaborer et c’est la politique qui en fut à l’origine. Cette union entre l’art et la politique artistique se révéla profitable aussi bien pour l’État que pour l’art lui-même : si l’État a ainsi pu disposer d’un moyen de représentation convaincant, l’art y a trouvé une forme d’expression jusqu’alors inconnue en France et qui devint vite un modèle pour d’autres pays. Mais les deux chemins devaient rapidement diverger. Ne pouvant plus répondre aux exigences toujours plus fortes de la politique, l’art s’est soustrait doucement à son influence. La voie était alors tracée pour la quête d’un art moderne et libre, objet de tant de discussions au XVIIIe siècle.

Cite

CITATION STYLE

APA

Bonfait, O. (2011). Thomas Kirchner, Le héros épique : peinture d’histoire et politique artistique dans la France du xviie siècle, (Passages/. Perspective. https://doi.org/10.4000/perspective.2580

Register to see more suggestions

Mendeley helps you to discover research relevant for your work.

Already have an account?

Save time finding and organizing research with Mendeley

Sign up for free