Dépenses de santé

  • Prieur C
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Les dépenses de santé en 2017 > édition 2018 > DREES En 2017, la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) s'élève à 199,3 milliards d'euros, soit environ 2 977 euros par habitant. Elle représente 8,7 % du PIB, en léger repli (−0,1 point) par rapport à 2016. Sa croissance s'infléchit nettement à +1,3 % en 2017 (après 2,0 % en 2016), en raison du fort ralentissement des soins hospitaliers. La CSBM est financée à 77,8 % par la Sécurité sociale. Cette part a progressé de 0,2 point en moyenne par an entre 2008 et 2017, notamment du fait de la hausse du nombre d'assurés exonérés du ticket modérateur liée au vieillissement de la population et au développement des pathologies chroniques. Parallèlement, la part des organismes complémentaires (mutuelles, institutions de prévoyance et sociétés d'assurances) diminue de 0,2 point en 2017 pour atteindre 13,2 %, après deux années de stabilité. La part du reste à charge direct des ménages dans la CSBM poursuit son mouvement de baisse régulière depuis 2008 et s'établit à 7,5 % en 2017. La dépense de prévention non institutionnelle-à l'initiative des patients ou des professionnels de santé, hors programmes de santé publics-a été estimée sur la base de l'ensemble des dépenses des régimes d'assurance maladie. Elle représente au moins 9,1 milliards d'euros de dépenses au sein de la CSBM en 2016, dont environ 42 % sous forme de médicaments (antihypertenseurs, contraceptifs, etc.). Elle s'ajoute aux 5,8 milliards d'euros de dépenses de prévention institutionnelle, non comptabilisées dans la CSBM. En France, la dépense courante de santé au sens international (DCSi)-qui recouvre la CSBM majorée notamment des dépenses de soins de longue durée et des subventions au système de soins-s'établit à 11,5 % du PIB en 2016, soit 1,1 point de plus que la moyenne de l'UE-15. Les dépenses de santé repartent à la hausse dans l'UE-15, mais de manière modérée (+1,8 % de 2013 à 2016). Au sein des pays de l'OCDE, la France est le pays où le reste à charge des ménages est le plus limité en part de la DCSi. Une dynamique de la consommation de soins et de biens médicaux historiquement basse en 2017, à +1,3 % En 2017, la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) [encadré 1] est évaluée à 199,3 milliards d'euros, soit 2 977 euros par habitant. La CSBM représente ainsi 8,7 % du PIB (−0,1 point par rapport à 2016) et 12,5 % de la consommation effective des ménages 2 en 2017. Bien qu'en hausse de 1,3 % par rapport à 2016, elle ralentit fortement et atteint en 2017 sa plus faible croissance depuis dix ans (graphique 1). Ce ralentissement provient d'une forte inflexion des volumes (+1,4 point en 2017 contre +2,9 points en 2016) qui fait plus que compenser les effets prix (−0,1 point en 2017 contre −0,9 point en 2016). Au début des années 2000, la CSBM progressait à un rythme soutenu, de l'ordre de 5,0 % par an. Depuis 2008, sa progression annuelle est tendanciellement orientée à la baisse, passant d'un taux de 3,2 % en 2008 à 1,3 % en 2017. Ce mouvement tendanciel est ponctué d'à-coups. En 2014, la CSBM augmente de 2,7 % (contre 1,9 % en 2013 et 1,4 % en 2015) du fait de l'introduction de nouveaux traitements innovants et onéreux contre le virus de l'hépatite C. En 2015, le ralentissement de la CSBM résulte à la fois de la baisse des prix des biens et services de santé (−0,8 %), et de la modération des volumes (+2,3 %, contre plus de 3,1 % un an plus tôt). Depuis 2010, les prix jouent à la baisse sur l'évolution de cet agrégat, plus particulièrement pour les médicaments et, dans une moindre mesure, à l'hôpital. Toutefois, alors que les prix avaient fortement réduit la dynamique globale en 2015 et en 2016, ce n'est plus le cas en 2. La consommation effective des ménages inclut tous les biens et services acquis par les résidents pour la satisfaction de leurs besoins, que ces acquisitions aient fait, ou non, l'objet d'une dépense de leur part (y compris les biens et les services qui, ayant fait l'objet de dépenses de consommation individuelle, donnent lieu à des transferts sociaux en nature en provenance des administrations publiques ou des institutions sans but lucratif au service des ménages [ISBLSM]).

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Prieur, C. (2008). Dépenses de santé. Les Tribunes de La Santé, n° 18(1), 95–104. https://doi.org/10.3917/seve.018.0095

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