Résumé L’objectif de cette étude-pilote est de mettre en avant les avantages du bilinguisme sur les fonctions exécutives des enfants, notamment sur leurs capacités inhibitrices, en posant l’hypothèse que la pratique précoce de deux langues permet d’améliorer ces capacités. Deux groupes d’enfants monolingues (n = 19) et bilingues (n = 30) âgés de 8 ans ont été évalués par le test de Stroop version « Victoria », en mesurant le temps mis sur chaque planche du test et les erreurs commises sur la planche « Interférence ». Les résultats montrent que les enfants bilingues font moins d’erreurs que les enfants monolingues sur la planche « Interférence », mais qu’ils mettent plus de temps lors de la dénomination des couleurs sur la première planche. Ces résultats sont expliqués par l’interférence produite par la possession de deux langues qui amène à inhiber la langue non désirée et à sélectionner celle désirée. L’utilisation précoce et massive de ce processus cognitif amènerait donc l’enfant bilingue à mettre plus de temps lors de la dénomination des couleurs mais à commettre moins d’erreurs. Ces résultats permettent ainsi d’apporter un éclairage intéressant sur l’impact du bilinguisme chez l’enfant d’âge scolaire. Il s’agit toutefois d’une étude préliminaire dont les conclusions devront être confirmées par la suite.
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Dell’Armi, M. (2015). L’impact du bilinguisme sur les capacités inhibitrices des enfants : une étude-pilote. Enfance, N° 2(2), 245–259. https://doi.org/10.3917/enf1.152.0245
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