Résumé Dans la « pensée européenne », « ville » et « nature » sont le plus souvent opposées. La nature dont il sera question ici, n’est pas la « verdure » ou la « nature en ville », thématique si prisée aujourd’hui, mais le fondement de ce qui a été appelé « civilisation ». Autrement dit, la « ville pour nature » cherche s’il est dans la nature de l’humain en société de produire de la ville. C’est une hypothèse à suivre que la figure de l’utopie permet de faire avancer plus loin que le « modèle » dont l’ambivalence de la réduction (scientifique) et de l’exemple (moral) coupe l’effet. Les réactions anti-urbaines prennent tout leur sens quand l’utopie apparaît comme le symétrique humain civilisé de la nature originelle parfaite ; les promotions de l’urbanité aussi quand finalement un classement en ressort comme une notation. Utopie et nature sont donc du même ordre dans les représentations : une perfection de la fin comme relais de la perfection de l’origine.
CITATION STYLE
Louiset, O. (2010). La ville pour nature. L’Information Géographique, Vol. 74(3), 6–22. https://doi.org/10.3917/lig.743.0006
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