Le courant de recherche sur la classe de langue se centre autour de la notion d’interaction. A partir de l’observation des tours de parole, des places interactionnelles et de la manière dont les participants les occupent, sont dégagés des modes de fonctionnement de l’interaction en classe. Ces investigations qui s’appuient sur la micro-analyse d'événements langagiers de la classe se sont enrichies récemment d’un intérêt pour l’agir professoral qui inclut la pensée enseignante (intentions, motifs, stratégies). En effet, derrière l’interaction se dissimulent des motifs de l’action, des décisions que les professeurs sont amenés à prendre, des représentations qu’il possède de l’action enseignante. Ces nouvelles données, constituées d’entretiens se déroulant après un cours et à propos des actions de ce cours ont conduit le groupe IDAP du centre de recherches DILTEC à se tourner vers des sources théoriques comme les courants de l’action représentés notamment par les travaux de A. Schütz, de P. Bange ou encore ceux de L. Filliettaz. Ce sont ces orientations – dont l’objet est de parvenir à une meilleure connaissance de l’action et de l’interaction en classe de langue – qui sont exposées dans cet article. Elles nous paraissent représentatives de l’évolution d’une didactique du français et des langues qui inclut la problématique du terrain mais qui est aussi à même de créer ses méthodologies d’analyse, ses concepts et ses interprétations.
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Cicurel, F. (2011). De l’analyse des interactions en classe de langue à l’agir professoral : une recherche entre linguistique interactionnelle, didactique et théories de l’action. Pratiques, (149–150), 41–55. https://doi.org/10.4000/pratiques.1693
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