Notre attitude vis-à-vis des déments stigmatise notre ambivalence face au vieillissement et à l’altérité. L’approche de ces malades par une clinique pragmatique se réclamant moins d’un savoir intangible et de performances cognitives, que d’une connaissance sensible et attentive fondée sur la pratique d’une relation humaine authentique et consciente est possible. Par ses troubles le sujet dément interpelle certes notre raison, mais par son appartenance à l’humanité il sollicite notre conscience. Il nous rappelle que le sens de l’humain procède d’un acte de création volontaire, issu d’une relation entre prochains. Il récompense parfois nos efforts pour communiquer avec lui en nous faisant les témoins actifs des efforts ultimes dont l’Homme est capable pour s’accomplir et réaliser la paix de l’esprit. La méthode de la validation de Naomi Feil propose des outils de communication avec le malade âgé dément basée sur la qualité d’une écoute bienveillante et non directive. Un exemple clinique permet de mieux comprendre sur quelle réflexion théorique sur le vieillissement humain se base cette méthode.
CITATION STYLE
Blanchard, F., Munsch, F., Novella, J.-L., Munsch-Roux, K., Ankri, J., Duarte, F., … George, M. Y. (2001). Grand âge et désorientation. Gérontologie et Société, 24 / n° 98(3), 197–218. https://doi.org/10.3917/gs.098.0197
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