Les maladies inflammatoires chroniques, polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, lupus érythémateux systémique, psoriasis, maladie de Crohn, ou sclérose en plaques, ont en commun l’implication de cytokines proinflammatoires dans les manifestations systémiques et articulaires. Ces molécules constituent autant de cibles pour le développement de molécules antagonistes thérapeutiques, dont les anticorps monoclonaux (Acm). La polyarthrite rhumatoïde est à ce titre emblématique puisqu’elle représente le premier exemple de maladie non cancéreuse dans laquelle un Acm thérapeutique dirigé contre le TNFα ( tumor necrosis factor alpha) a été utilisé. Depuis, d’autres Acm ont été proposés, ciblant d’autres cytokines, ou depuis récemment, les cellules effectrices immunes et leurs voies de communication, dont les lymphocytes T. Si un bénéfice à long terme de tels traitements est souvent acquis, il doit être confronté à l’évaluation d’autres paramètres comme le risque infectieux, la hiérarchie d’utilisation par rapport aux autres thérapeutiques disponibles, ou encore leur coût.
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Semerano, L., & Boissier, M.-C. (2009). Les anticorps monoclonaux dans les maladies immunes inflammatoires chroniques. Médecine/Sciences, 25(12), 1108–1112. https://doi.org/10.1051/medsci/200925121108
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