Il est reconnu que le maintien en emploi des personnes ayant un trouble mental grave est la pierre d'achoppement dans leur processus de réadaptation psychosociale, et ce, měme si ces personnes reçoivent les services des programmes de soutien en emploi. D'ailleurs, les études suggèrent d'évaluer la congruence entre la personne et son emploi quant aux compétences professionnelles requises en vue de mieux comprendre le maintien en emploi de ce groupe de personnes. La théorie de Holland (RIASEC) se prěte bien à l'exercice de cette évaluation. Cette étude vise l'évaluation de la congruence entre les compétences que la personne se perçoit et les compétences requises par l'emploi obtenu en vue de prédire le maintien en emploi des personnes ayant un trouble mental grave inscrites dans des programmes de soutien en emploi. En tenant compte des critères d'inclusion, 112 personnes inscrites dans un programme de soutien à l'emploi ont répondu à une batterie de questionnaires à leur entrée dans le programme. Neuf mois plus tard, ils ont répondu à une entrevue téléphonique pour prendre connaissance de leur cheminement socioprofessionnel. Les résultats de cette étude montrent que plus la congruence est élevée entre la personne et son emploi en termes de compétences, moins la personne risque de perdre son emploi (RR = 0,68, p < 0,05). L'évaluation des compétences s'avère essentielle pour comprendre le processus de réinsertion professionnelle des personnes ayant un trouble mental grave.
CITATION STYLE
Bégin, É., & Corbière, M. (2012). Les compétences perçues de la personne ayant un trouble mental grave: un facteur significatif de maintien en emploi. Canadian Journal of Community Mental Health, 31(2), 35–50. https://doi.org/10.7870/cjcmh-2012-0012
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