Les terres noires du Bas-Empire et du haut Moyen Âge représentent actuellement un enjeu important de l’archéologie urbaine. La découverte récurrente de ces stratifications complexes dans les villes de passé romain amène à s’interroger sur les pratiques anciennes de l’espace urbain et sur les processus de formation qui ont conduit à l’apparente homogénéité des dépôts. Depuis une quinzaine d’années, le développement des études géoarchéologiques, menées en parallèle des fouilles et des études de mobilier traditionnelles, montre que les terres noires sont fonctionnellement diversifiées et qu’elles attestent les changements progressifs affectant les rapports des habitants à leur ville. Il est donc nécessaire de dépasser la seule approche descriptive, en développant des programmes d’études interdisciplinaires, permettant ainsi de caractériser la fonction des terres noires et d’en saisir la diversité.
CITATION STYLE
Fondrillon, M. (2009). À propos des recherches sur les terres noires urbaines : dépasser le concept d’attente. Archéologie Médiévale, (39), 1–16. https://doi.org/10.4000/archeomed.16243
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