La misère sexuelle consiste principalement dans l’absence ou la faiblesse de vie sexuelle non reproductive. La répression sexuelle réside dans l’ensemble des dispositifs, sociaux, médicaux, légaux, idéologiques, esthétiques, qui contribuent à l’affaiblissement ou à l’absence de vie sexuelle non reproductive. La libération sexuelle se définit comme la conquête des possibilités de vie sexuelle non reproductive et de la satisfaction qui est supposée y être associée à un niveau psychologique (comme dépassement des processus psychologiques qui s’opposent à ces possibilités). La révolution sexuelle décrit la politisation de la lutte contre les dispositifs de la répression sexuelle et s’inscrit dans un projet de transformation de la société qui peut prendre des formes réformistes et/ou radicales. Reste à s’interroger sur l’émergence, l’apogée et la disparition de cette problématique dans les discours publics sur la sexualité et sur leur remplacement par les notions de santé sexuelle d’une part, et de droits sexuels.
CITATION STYLE
Giami, A. (2002). Misère, répression et libération sexuelles. Mouvements, 20(2), 23. https://doi.org/10.3917/mouv.020.0023
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