En deux siècles et demi, Concepción est passée de la ville coloniale à la quasi-métropolisation. Cette dernière, d’ampleur limitée (aire urbaine de 700 000 à 800 000 habitants), n’en rattache pas moins le Grand Concepción contemporain au marché d’un monde désormais globalisé. Au cours de cette période, quatre formes idéologiques et culturelles des imaginaires du développement se sont succédé dans cette partie méridionale du Chili central : la Frontière coloniale et postcoloniale, la cité industrielle du pôle de développement (visant la substitution des productions nationales aux importations), la région inscrite dans une économie néolibérale imposée et contrôlée par la dictature militaire, la métropole mobile, partiellement convertie au secteur tertiaire et au consumérisme, noyée sous le discours environnementaliste et mystificateur du développement durable que le risque sismique tend ici à exacerber. En utilisant la méthode des formations socio-spatiales, cette recherche s’efforce d’éclairer, à travers le prisme des imaginaires du développement, les logiques de l’édification d’une aire métropolitaine en réseau (mondialisation) qui ne joue qu’un rôle directionnel médiocre pour sa région.
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Aliste, E., Di Méo, G., & Guerrero, R. (2013). Idéologies du développement, enjeux socio-environnementaux et construction de l’aire métropolitaine de Concepción (Chili). Annales de Géographie, n° 694(6), 662–688. https://doi.org/10.3917/ag.694.0662
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