Résumé À l’exception de l’extrême droite, tous les partis politiques disent aujourd’hui vouloir mieux représenter la « diversité » de la société française et ce, à travers l’augmentation d’élus de la « diversité ». Mais pourquoi cette nécessité apparaît-elle aujourd’hui comme une évidence ? S’agit-il de conquérir l’électorat que ces élus sont censés représenter ? Et quel électorat représentent-ils ? À l’inverse, si ces élus sont des élus comme les autres qui n’ont pas vocation à représenter un segment précis de l’électorat, s’agirait-il plutôt de défendre l’égalité d’accès aux fonctions ? Cet article explorera ces différents registres de légitimation. Le succès de la « diversité » étant en grande partie fondé sur le flou de cette catégorie, il s’agira de voir les usages qui en sont faits par les partis mais aussi par les élus ainsi labellisés, et ce, afin d’interroger ce qui se joue, via la « diversité », dans le lien entre représentants et représentés au sein d’un système républicain et universaliste a priori peu enclin à la représentation des minorités.
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Avanza, M. (2010). Qui représentent les élus de la « diversité » ? Revue Française de Science Politique, Vol. 60(4), 745–767. https://doi.org/10.3917/rfsp.604.0745
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