Malgré des évolutions liées à l’environnement, aux modes de vie et aux contraintes professionnelles notamment, certaines caractéristiques du comportement alimentaire français demeurent relativement stables en particulier la commensalité et le synchronisme alimentaire. Or, la commensalité s’oppose à l’individualisme alimentaire, une caractéristique du modèle anglo-saxon tandis que le synchronisme alimentaire « résiste » au constant eating que connaissent par exemple les Etats-Unis avec une moyenne de six prises alimentaires / jour. Ces spécificités culturelles pourraient en partie freiner l’augmentation de l’obésité, moins élevée dans l’hexagone que dans la plupart des pays développés. D’où l’intérêt, dans une perspective de santé publique, des modèles alimentaires qui sous-tendent le rapport à l’alimentation des consommateurs et que le présent exposé tentera d’éclairer en prenant appui sur plusieurs grandes enquêtes nationales et transnationales ainsi que sur une recherche récemment conduite par l’auteur.
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Adt, V. (2011). Le rapport des français à l’alimentation, un rôle protecteur envisageable contre le surpoids et l’obésité. Recherche En Soins Infirmiers, N° 106(3), 16–31. https://doi.org/10.3917/rsi.106.0016
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