Résumé Par leurs déséconomies externes (nuisances – sonores, et pollutions - de l’air, atteintes paysagères ...), les équipements et systèmes de transports participent des dégradations et des situations d’inégalités environnementales en ville. Plusieurs travaux étrangers, ainsi que quelques incursions plus ou moins récentes en France, montrent clairement que les populations pauvres sont statistiquement bien plus souvent situées à proximité immédiate d’équipements lourds. Outre les situations décrites, cette participation des transports à la géographie sociale et à l’environnement des villes pose d’abord des questions vives à l’action territoriale, tels que plusieurs mots d’ordre et partis pris d’aménagement l’ont indiqué ces dernières années, mus par le développement durable. Que ce soit en termes de responsabilité collective dans les choix d’implantation, d’évaluation de suivi et des savoirs métrologiques pour la protection environnementale, ou encore en termes de mobilisations et disputes locales à l’occasion de grands projets, ce rôle met différemment en lumière non plus des disparités de situations mais des inégalités face à leur évitement ou traitement environnemental, et donc des injustices dans les capacités individuelles et collectives. Ainsi la réflexion implique-t-elle le cadre axiologique et instrumental de l’action, et, dedans, les conceptions conjointement en jeu de l’environnement et de la justice, ou encore la place de la participation dans les desseins de l’aménagement dit durable. Plusieurs résultats de travaux empiriques, menés en France comme à l’étranger, convergent pour interroger de tels choix et ce faisant proposer d’autres perspectives à la prise en compte des injustices environnementales pour le devenir des villes.
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Faburel, G. (2013). La ville durable aux défis des injustices environnementales. Constats empiriques et enjeux sociopolitiques. Flux, N° 89-90(3), 15–29. https://doi.org/10.3917/flux.089.0015
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