Dans les pays d’origine, au Maroc, en Tunisie et en Algérie, la transmission de l’arabe et du berbère diffère selon les contextes sociopolitiques, les statuts respectifs de ces langues, enfin les conditions et milieux de vie des populations. Avant la migration, l’usage de l’arabe a une place prédominante dans les familles, la langue berbère n’étant parlée que dans un foyer sur cinq. Toutefois, la fréquence de sa transmission varie sensiblement entre l’Algérie et le Maroc. En France, l’usage du français n’a cessé de croître tout au long du XXème siècle et prévaut désormais. Le maintien de l’arabe et du berbère dépend des compétences en français des migrants et de leurs rapports à leur-s langue-s natale-s. La revendication d’une appartenance berbère est davantage mise en avant par les populations kabyles qui transmettent plus fréquemment que les berbères marocains leur langue à leurs enfants.
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Filhon, A. (2007). Parler berbère en famille : une revendication identitaire. Revue Européenne Des Migrations Internationales, 23(1), 95–115. https://doi.org/10.4000/remi.3651
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