Comment les consommations culturelles évoluent-elles sous l’angle de la diversité à l’ère de l’abondance de l’offre ? Dans quelle mesure les données de marché confirment-elles les promesses qui ont accompagné l’essor des technologies numériques ? Valident-elles notamment l’hypothèse de la longue traîne formulée par Chris Anderson au début des années 2000 selon laquelle les marchés de niche sont appelés à se développer et à réduire le niveau global de concentration des ventes ? Ces questions, qui étaient au cœur des travaux publiés par le deps au tournant des années 2010 1 , demeurent plus que jamais d’actualité car les consommations en ligne de contenus dématérialisés mais aussi de biens physiques ont considérablement progressé au cours de la dernière décennie, et la proportion d’acheteurs en ligne dans la population française est passée de 33 % à 60 % entre 2007 et 2016 2 . Aussi a-t-il paru nécessaire de réexaminer la question de l’évolution de la diversité des consommations culturelles en ayant recours à la même source de données (le panel de la société GfK qui recense l’ensemble des achats des consommateurs à partir d’un échantillon représentatif des points de vente) et en mobilisant à nouveau l’approche tridimensionnelle de la diversité développée dans le modèle de Stirling 3 autour des notions de variété, d’équilibre et de disparité. Les principaux résultats du travail mené pour la période 2007-2016 sont réunis dans la présente publication pour le marché de la musique enregistrée, et dans un autre numéro de la collection « Culture études » 4 pour celui du livre.
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Donnat, O. (2018). Évolution de la diversité consommée sur le marché de la musique enregistrée, 2007-2016. Culture Études, n° 4(4), 1–32. https://doi.org/10.3917/cule.184.0001
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