La microfinance, reconnue internationalement par la remise du Prix Nobel de la Paix en 2006 à son créateur, Muhammad Yunus, a, originellement, pour ambition d’offrir, à des personnes pauvres, un accès à des ressources monétaires dont elles sont privées afin qu’elles puissent créer leur propre activité. L’objectif est alors de lutter contre la pauvreté et la précarité sociale par l’inclusion financière. En permettant aux plus démunis de créer ou de pérenniser leur activité, les défenseurs de la microfinance militent pour l’existence d’un cercle vertueux entre le microcrédit, l’activité professionnelle et l’autonomie. Pourtant, la microfinance, dont l’ambition semble être avant tout sociale, ne se désintéresse pas des questions financières : la recherche d’une autonomie voire d’une performance financière est aujourd’hui au cœur des préoccupations des institutions de microfinance. Cherchant à concilier performance sociale et performance financière, deux objectifs dont la compatibilité reste à démontrer, la microfinance fait aujourd’hui débat.
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Jégourel, Y. (2008). La microfinance : entre performance sociale et performance financière. Regards Croisés Sur l’économie, n° 3(1), 197–205. https://doi.org/10.3917/rce.003.0197
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