L’assouplissement de la frontière entre ce qui est a priori et ce qui est empirique est au cœur de nombre de développements en théorie de la connaissance. Toutefois, cet assouplissement peut être entendu en des sens assez différents, voire opposés. Le présent article s’emploie à distinguer ces différents sens et à les mettre en relation avec des conceptions différentes de l’a priori. Il procède ensuite à une évaluation de la notion wittgensteinienne de « forme de représentation » et de ses implications, et cherche ce faisant à montrer que les changements dans les formes de connaissance ne peuvent être réduits à des changements grammaticaux (au sens que donne Wittgenstein à ce mot) ou sémantiques. Il se conclut par une réflexion sur les conditions auxquelles une historicisation des formes de connaissance est possible sans concession au relativisme cognitif.
CITATION STYLE
Le Du, M. (2005). Formes « a priori » et formes de connaissance. Revue de Métaphysique et de Morale, n° 46(2), 245–263. https://doi.org/10.3917/rmm.052.0245
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