L’interprétation, source de la compréhension chez Max Weber

  • Isambert F
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Abstract

Généralement la compréhension n'est pas donnée immédiatement, mais suppose un acte intermédiaire d'interprétation, en particulier lorsqu’il s’agit de conduites humaines ayant un sens. Dans le cas de l’historien, la question revient à celle de la conceptualisation d’un fait ou d’un être singulier. Il ne faut pas en conclure que la compréhension est strictement subjective ; encore moins qu’il y ait des « sciences subjectivantes », face aux « sciences objectivantes ». Mais la constitution même d’un objet historique suppose, dans la multiplicité indéfinie du devenir et des points de vue, le choix de ce qui est significatif. De même, la cause d’un événement doit être choisie comme significativement adéquate à son effet. Ce type d’interprétation exige une forme particulière d’interprétation, l’« exégèse axiologique », qui n’est pas un jugement de valeur mais une estimation du rapport aux valeurs. Les types d’interprétation s’échelonnent depuis la reviviscence affective jusqu’à l’interprétation rationnelle qui peut être une construction idéaltypique de ce qu’aurait été la conduite de l’agent s’il avait agi rationnellement. Toutefois, l’interprétation est toujours prise entre deux formes d’adéquations possibles, l’adéquation selon le sens, qui peut avoir pour nous divers degrés d’évidence, et l’adéquation « causale » (empirique) qui se réfère aux lois habituelles du comportement.

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Isambert, F.-A. (1996). L’interprétation, source de la compréhension chez Max Weber. Enquête, (3), 129–151. https://doi.org/10.4000/enquete.423

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