La main d’oeuvre ouvrière compétente et qualifiée vient à manquer dans certains secteurs et les entreprises ressentent le besoin de comprendre cette population afin de recruter et conserver ce type de salariés. Or, la plupart des ouvrages sont surtout utiles pour les individus poursuivant des carrières traditionnelles de « cols blancs ». Clairement, les hypothèses retenues sont problématiques pour les ouvriers car elles placent les individus dans une position où le succès est inaccessible. En effet, la théorie traditionnelle de la carrière a développé des modèles qui considèrent que tous les salariés sont guidés par les mêmes systèmes de valeurs (statut, pouvoir, salaire). Le succès de carrière tel qu’il est classiquement modélisé et mesuré n’est donc pas nécessairement représentatif de la conception actuelle des ouvriers. Disposer d’une définition subjective est un point de départ utile pour comprendre l’évaluation du succès de carrière chez les individus et analyser les comportements qui en découlent. Après une revue de littérature expliquant notre cadre théorique, nous présentons ici les résultats d’une série d’entretiens exploratoires menés auprès d’ouvriers afin d’obtenir leurs propres critères du succès de carrière.
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Hennequin, É. (2009). La gestion des carrières ouvrières : un sentiment de réussite possible pour les salariés? Revue Multidisciplinaire Sur l’emploi, Le Syndicalisme et Le Travail, 4(2), 125–147. https://doi.org/10.7202/037444ar
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