Résumé Le rejet du positivisme comtien par de nombreux intellectuels victoriens s’appuie sur une critique vigoureuse de l’idée même d’une religion de l’humanité, au nom d’une forme de religion existant en germe dès l’aube de l’humanité comme conscience d’un pouvoir supérieur inconnaissable, ainsi que sur l’importance accordée en général à deux sciences centrales, la biologie (évolutionniste) et la psychologie. L’hostilité d’Herbert Spencer et de Thomas Huxley envers Comte, quelles que soient leurs divergences, est particulièrement représentative de cette méfiance diffuse qu’évoquait le positivisme en Grande-Bretagne au XIXème siècle, malgré l’existence de quelques disciples influents. Au delà des polémiques particulières, une tradition empiriste fortement marquée par l’utilitarisme et l’individualisme économique, rendait, et rend encore, le dialogue difficile avec Comte et le courant positiviste.
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Becquemont, D. (2003). Positivisme et utilitarisme : regards croisés, Comte, Spencer, Huxley. Revue d’Histoire Des Sciences Humaines, 8(1), 57. https://doi.org/10.3917/rhsh.008.0057
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