La conception d’interfaces permettant, lors des interactions Homme-Machine, de reproduire certaines caractéristiques des interactions interpersonnelles, constitue une préoccupation récurrente au sein des recherches et travaux en développement informatique. Durant la dernière décade, un grand nombre d’agents logiciels (software agents) sous forme de personnages humains (interface personnifiée) a été réalisé (Badler, Phillips, & Webber, 1993 ; Bates, 1994 ; Ball et al., 1996 ; Blumberg, 1994 ; Elliott, 1994 ; Lashkari, Metral, & Maes, 1994 ; Sheth, 1994 ; Laurel, 1990 ; Rickel & Johnson, 1997 ; Thórisson, 1996 ; Vilhjá lmsson & Cassell, 1998 ; etc.). Les concepteurs utilisent des visages schématiques ou réels obtenus à partir de dessins, de photographies, voire d’images de synthèse (Agawa, Xu, Nagashim, & Kishino, 1990 ; Choi, Aizawa, Harashima, & Tsuyoshi, 1994 ; Morishima, Aizawa, & Harishima, 1990 ; Takeuchi & Nagao, 1993). Au-delà des considérations techniques, on peut s’interroger sur les effets de la personnification des interfaces sur le comportement des utilisateurs de logiciels interactifs (jeux, apprentissage, travail, etc.). Cet article propose d’analyser, par une série d’expériences, l’effet de la personnification des interfaces et du contexte social d’interaction sur la persévérance des utilisateurs dans une tâche d’apprentissage et leur appréciation de la qualité de l’interface.
CITATION STYLE
Dubois, M., & Tajariol, F. (2003). Les effets de l’interface personnifiée sur la persévérance dans la tâche et la qualité de l’interaction : le paradoxe du contexte social d’interaction. Le Travail Humain, 66(3), 225. https://doi.org/10.3917/th.663.0225
Mendeley helps you to discover research relevant for your work.