Résumé L’agriculture népalaise, en montagne comme en plaine, est essentiellement familiale et de subsistance. Mais, de longue date, elle entretient des liens forts et complémentaires avec les phénomènes migratoires, puisque ceux-ci ont permis aux familles de poursuivre l’agriculture sur les terres ancestrales ou de s’installer dans la plaine, productrice de riz. Les migrations de travail n’ont cessé de croître, influençant en retour l’agriculture aux échanges davantage monétarisés et aux activités féminisées. Il s’ensuit un manque de main-d’œuvre masculine dans un pays pourtant fortement peuplé et, du fait des nouvelles migrations de travail, plus rémunératrices vers des pays lointains comme ceux du Golfe, une urbanisation des comportements sans qu’il y ait pour autant d’exode rural. En effet, avec d’autres changements de la société (scolarisation, urbanisation, etc.), ces nouvelles migrations entraînent une rupture d’aspirations chez les jeunes, qui tendent à s’éloigner de l’agriculture.
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Aubriot, O., & Bruslé, T. (2012). Agriculture paysanne népalaise et phénomènes migratoires : de la complémentarité à la rupture des liens ? Autrepart, N° 62(3), 141–158. https://doi.org/10.3917/autr.062.0141
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