Whilst traditional definitions of citizenship, such as that of T.H. Marshall, have tended to emphasise the relationship between individuals and the State, over the past twenty years or so a new definition of citizenship has become popular which has instead highlighted the relationship between corporations and civil society. The notion of ‘corporate citizenship' seems to have replaced that of ‘corporate social responsibility' to outline the key duties that corporations owe to society, namely being profitable, obeying the law, engaging in ethical behaviour and philanthropic endeavours. Yet, this paper seeks to argue that, in adopting the term ‘citizenship', with all its connotations of reciprocity, corporations also seek to lay claim to certain rights from the state. The corporate citizen may thus appear to be very similar to the individual citizen in terms of the rights it may claim from the state in return for exercising duties to civil society. But in practice the corporate citizen is accorded a special citizenship status, acting in partnership with government to deliver certain rights and to determine who may have access to citizenship. As a result, the very concept of social citizenship as defined by Marshall is altered: citizenship is no longer seen as primarily rights-based, as more emphasis is placed on duties; citizenship is no longer universal as some citizens are seen to be more equal$\$/deserving than others; most importantly, citizenship is no longer defined exclusively vis-à-vis the state, leading to serious problems of accountability. Alors que les définitions classiques de la citoyenneté, telles que celle de T.H. Marshall, soulignent les relations entre les individus et l'État, depuis une vingtaine d'années une nouvelle définition de la citoyenneté est devenue courante. Celle-ci met l'accent sur les relations entre les entreprises et la société civile. L'idée de « citoyenneté d'entreprise » aurait remplacé celle de la « responsabilité sociale des entreprises » pour faire référence aux devoirs des entreprises vis-à-vis de la société, notamment l'obligation de faire du profit, de respecter la loi, d'adopter un comportement éthique et de s'engager dans des activités philanthropes. Or, cet article avance qu'en appropriant l'étiquette de « citoyen », avec tout ce que cela implique en termes de réciprocité, les entreprises exigent que l'État leur accorde certains droits. L'entreprise citoyenne peut à première vue paraître semblable aux citoyens individuels mais en pratique, elle a un statut très particulier en tant que partenaire de l'État, accordant des droits de citoyenneté et déterminant qui a accès à ces droits. Par conséquent, la notion même de citoyenneté sociale, telle que Marshall l'a défini, est modifiée : la citoyenneté n'est pas principalement fondée sur les droits car on souligne davantage les devoirs ; la citoyenneté n'est plus universelle car certains citoyens sont considérés comme étant plus méritants que d'autres ; et surtout, la citoyenneté n'est plus définie vis-à-vis de l'État, ce qui crée des problèmes graves de responsabilité politique.
CITATION STYLE
Bell, E. (2016). From Marshallian Citizenship to Corporate Citizenship: The Changing Nature of Citizenship in Neoliberal Britain. Revue Française de Civilisation Britannique, 21(1). https://doi.org/10.4000/rfcb.850
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