Résumé La théorie de l’équilibre spatial des marchés considère les flux commerciaux comme le moteur de l’intégration des marchés. Les relations entre les prix de cinq principaux marchés de la tomate au Ghana sont mesurées, afin de déterminer si la transmission spatiale des prix dépend uniquement des échanges directs entre les marchés, ou si l’intégration des marchés est conditionnée par d’autres variables. Une base de données originale, comprenant les prix semi-hebdomadaires et des quantités échangées de tomates fraîches, est analysée. Un modèle vectoriel à correction d’erreur et à changement de régime est utilisé et ses résultats sont comparés à ceux d’un modèle linéaire. L’analyse montre que les prix dans les zones productrices nettes du Ghana, Navrongo et Techiman, s’ajustent rapidement aux déséquilibres, tandis que les prix dans les principales zones de consommation présentent rarement une correction d’erreur significative. Les marchés s’avèrent fortement intégrés, et pour certains même au cours de périodes où les marchés n’échangent pas directement. Des échanges d’informations entre producteurs ou des échanges commerciaux indirects entre marchés pourraient expliquer ces résultats. Classification JEL : C32, Q11, Q13, F14
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Ihle, R., Amikuzuno, J., & von Cramon-Taubadel, S. (2010). L’intégration des marchés avec et sans échanges commerciaux directs : le cas de la tomate au Ghana. Revue d’économie Du Développement, Vol. 18(1), 21–46. https://doi.org/10.3917/edd.241.0021
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