Cette étude interroge les petits espaces insulaires et leurs champs d’étude. Il s’agit dans un premier temps de définir les contours de l’objet géographique et ses limites. À défaut de donner une définition absolue de l’île, nous tenterons plutôt de dégager une catégorie que nous appelons les petits espaces insulaires. Ensuite, l’approfondissement de la notion d’insularité permet de remettre certains déterminismes à leur place. Car, si les effets de l’insularité sur le peuplement animal et végétal sont admis depuis longtemps, il en va tout autrement quand on essaie de trouver à l’insularité des influences valides sur les sociétés insulaires. Une esquisse de typologie des insularités sera proposée pour offre quelques pistes et indications sur le niveau de développement et d’intégration des petits espaces insulaires à l’économie-monde. Il ne faut néanmoins en aucun cas amplifier les tendances lourdes de cette typologie en des règles ou des lois relatives au poids de l’insularité. La position absolue des îles dans le système-monde ne prime pas sur sa position relative par rapport à l’île principale ou à une métropole industrialisée. L’influence des statuts politiques sur les niveaux de développement des petits espaces sera démontrée. La notion de souveraineté partagée sera abordée comme une réponse possible aux évolutions statutaires en milieu insulaire ainsi que pour les populations autochtones qui relèvent de grands États nations.
CITATION STYLE
Taglioni, F. (2006). Les petits espaces insulaires face à la variabilité de leur insularité et de leur statut politique. Annales de Géographie, n° 652(6), 664–687. https://doi.org/10.3917/ag.652.0664
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