Multirésistance chez Pseudomonas aeruginosa

  • Barbier F
  • Wolff M
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Abstract

Pseudomonas aeruginosa est un pathogène nosocomial majeur, en particulier chez les patients atteints de mucoviscidose et dans les services de réanimation. L’augmentation actuelle de l’incidence des souches multirésistantes de P. aeruginosa (PAMR) et les phénomènes épidémiques locaux qui en résultent sont donc particulièrement inquiétants. Ces souches sont définies par la résistance à au moins trois des quatre principales classes d’antibiotiques anti-Pseudomonas (pénicillines/céphalosporines/monobactames, carbapénèmes, aminosides et fluoroquinolones). Elles cumulent constamment plusieurs mécanismes de résistance aux antibiotiques (efflux, imperméabilité, modification du site d’action ou inactivation enzymatique), conséquences d’événements génétiques multiples (mutations et/ou transfert horizontal de gènes de résistance). La pression de sélection induite par une ou plusieurs antibiothérapies préalables est le principal facteur de risque d’infection à PAMR. La colistine (polymyxine E) reste active sur la quasi-totalité de ces souches et constitue fréquemment la dernière option thérapeutique disponible, au prix d’un risque non négligeable de néphrotoxicité. L’émergence d’isolats résistants à la colistine, actuellement exceptionnelle, fait cependant craindre une évolution vers la panrésistance dans un avenir proche.

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Barbier, F., & Wolff, M. (2010). Multirésistance chez Pseudomonas aeruginosa. Médecine/Sciences, 26(11), 960–968. https://doi.org/10.1051/medsci/20102611960

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