La recherche biomédicale est considérée par nos sociétés comme une nécessité et les réflexions sur les moyens à mettre en œuvre pour la développer s’accordent sur le constat que : « à défaut de pouvoir expérimenter sur l’homme, l’expérimentation animale est indispensable » [1]. Celle-ci, pour être légitime, doit respecter la fameuse règle des 3R (Raffiner, Remplacer, Réduire) énoncée dès 1959 par Russell et Burch [2]. En effet, bien que permettant certaines approches moléculaires, expérimentales ou modélisées, les méthodes alternatives conservent un caractère réducteur et ne permettent pas d’appréhender l’ensemble d’un organisme au sein de son environnement. À ce jour, il reste donc encore indispensable d’utiliser des modèles animaux pour générer des connaissances valides en recherche fondamentale et appliquée. La recherche fait ainsi appel à une grande variété d’organismes-modèles, parmi lesquels les rongeurs (rats et souris) sont les plus utilisés : en France, en 2016, 59,6 % des animaux utilisés pour la recherche étaient des souris et 8,9 % étaient des rats [3]. Le propos de cet article est de montrer en quoi les rongeurs sont des modèles expérimentaux importants et de donner quelques exemples des connaissances nouvelles qu’ils ont apportés.
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Hardin-Pouzet, H., & Morosan, S. (2019). Des souris, des rats et des hommes. Médecine/Sciences, 35(5), 479–482. https://doi.org/10.1051/medsci/2019082
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