Le regain d’intérêt pour la problématique générale de l’activité humaine est un des événements majeurs de la fin du siècle dernier et de ce début de siècle en sciences de l’homme et de la société. Point n’est besoin d’énumérer les manifestations scientifiques de ce mouvement pour asseoir cette proposition dont l’évidence frappe tout observateur attentif de la vie de la communauté de chercheurs qui va de la sociologie à la philosophie, des sciences de l’éducation à la psychologie en passant par la linguistique. Si regain il y a c’est bien parce qu’il y a eu effacement. « Dans les années trente, ce mouvement [d’étude de l’agir humain] a cependant été combattu, minorisé, puis a quasiment dis- paru, sous l’effet de l’émergence de courants qui revendiquaient l’autonomie totale et l’imperméa- bilité de chacune des sciences humaines, et qui s’ancraient en conséquence dans le positivisme ou dans son dérivé structuraliste » Bronckart, 2004, p. 14). C’est ainsi que ce contempteur de Vygotski décrit cette mise à l’écart. À ce réavènement, il donne trois raisons. La redécouverte de l’œuvre du psychologue soviétique, qu’il attribue à l’impulsion de Bruner (1990/1991) et Wertsch (1985) en oubliant son propre et important travail de relecture et d’édition de ses travaux (Bronckart, 1985, 1997 ; Schneuwly, & Bronckart, 1985 ; Vygotsky, 1927/1999), en constitue la première ; le linguis- tic turn ayant ainsi donné liieu aux études, tous azimuts, des pratiques langagières et les nouvelles disciplines d’intervention (ergonomie, didactique, analyse du travail) apparues sous l’impulsion de demandes sociales sont les deux autres (...).
CITATION STYLE
Brassac, C. (2007). Qu’est ce qu’un acte ? La réponse de G. H. Mead. Activites, 04(2). https://doi.org/10.4000/activites.1771
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