Il est fréquent d’entendre regretter que l’évaluation des acquis des étudiants manque d’objectivité. Un bon nombre de pratiques évaluatives innovantes vise d’ailleurs spécifiquement à restreindre la subjectivité des évaluations. Mais que faut-il entendre par là ? L’évaluation peut- elle vraiment être objective ? La subjectivité n’est-elle pas consubstantielle à tout acte évaluatif ? L’objectif du présent article est de discuter de cette tension entre subjectivité et objectivité dans l’évaluation des acquis en trois temps. Dans une première partie, on cherchera à définir ce que recouvrent les notions d’objectivité et de subjectivité dans le champ de l’évaluation des acquis. Quelques données empiriques se rapportant à cette tension dans l’enseignement supérieur seront présentées dans la deuxième partie. On tentera enfin, dans la troisième partie, de délimiter les contours d’un compromis à trouver entre une recherche chimérique d’une objectivité parfaite et les dérives non moins redoutables d’une subjectivité débridée.
CITATION STYLE
Romainville, M. (2011). Objectivité versus subjectivité dans l’évaluation des acquis des étudiants. Revue Internationale de Pédagogie de l’enseignement Supérieur, 27(2). https://doi.org/10.4000/ripes.499
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