En appréhendant la légitimité comme un vécu ou un sentiment moral, cet élargissement permet de prendre en considération des éléments qui, tout en étant centraux dans l’expérience concrète des individus, demeurent totalement occultés et incompréhensibles dans le cadre d’une approche purement formelle. Le sentiment de légitimité se situe dans son rapport avec la reconnaissance mutuelle dont il procède. Inversement, le sentiment d’illégitimité est à lire comme l’effet d’un déni de reconnaissance et ne peut être compris que si l’on fait droit à sa genèse intersubjective. Penser la légitimité comme un sentiment psychosocial suppose ainsi de l’articuler à la problématique de la reconnaissance.
CITATION STYLE
Guéguen, H. (2014). Reconnaissance et légitimité. Vie Sociale, n° 8(4), 67–82. https://doi.org/10.3917/vsoc.144.0067
Mendeley helps you to discover research relevant for your work.