Cet article analyse les stratégies d’adaptation de pasteurs turkana du district d’Isiolo (Nord Kenya), face aux chocs, politiques comme climatiques, subis. Cette analyse passe par un détour historique, la société turkana s’étant de longue date organisée autour de sa capacité à affronter de tels aléas. Elle passe aussi par une réflexion, plus conceptuelle sur la portée de la notion de résilience, perçue tant dans sa dimension collective qu’au niveau des familles de pasteurs elles-mêmes. Elle passe enfin par la mise en évidence des limites des stratégies mises en œuvre, conduisant à la disparition du pastoralisme tant comme moyen de production (ou l'inverse) (décapitalisation) que comme mode de vie (dilution des liens sociaux), et tenant à la non durabilité des activités alternatives, tels le charbonnage et le maraîchage.This article focuses on the adaptive strategies of Turkana pastoralists in Isiolo District (Kenya), coping with political and climate shocks. This analysis involves a historical detour, Turkana society having long been organized around its ability to deal with such risks. It also leads to the concept of resilience, either in its collective dimension or at the level of pastoralist families themselves. It finally brings out the limits of those strategies, leading to the regression of pastoralism as a livelihood (decapitalization) and as a lifestyle (dilution of social ties), and to the non sustainability of alternative activities, such as charcoal burning and market gardening.
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Cantoni, C., & Lallau, B. (2010). La résilience des Turkana. Développement Durable et Territoires, (Vol. 1, n° 2). https://doi.org/10.4000/developpementdurable.8497
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