La fabrication numérique personnelle et le mouvement maker se développent depuis une dizaine d'années au coeur de FabLabs, hackerspaces ou makerspaces. Ces ateliers partagés ont leurs propres généalogies et identités. Le réseau des FabLabs, en particu-lier, s'est développé ces dernières années depuis le MIT à Boston, puis dans nombreuses régions du monde, urbaines ou rurales, dans des cadres institutionnels ou au coeur de communautés informelles. L'ampleur de ce réseau qui compte en 2015 plus de 450 ateliers à travers le monde incarne directement la manière dont les technolo-gies numériques permettent de repenser des communautés ou des territoires. Les FabLabs ont été initiés par le professeur Neil Gershenfeld au Center for Bits and Atoms du MIT dans un objectif d'empowerment, pour conduire les populations du monde « à deve-nir les protagonistes de la technologie, plutôt que ses spectateurs » (Gershenfeld, 2005 : 55). Le réseau des FabLabs connaît une crois-sance exponentielle et rejoint les intérêts de domaines variés, no-tamment l'éducation (Tiala, 2011), la recherche et développement, la gestion environnementale ou les politiques publiques. Néanmoins,
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Bosqué, C. (2015). Des FabLabs dans les marges : détournements et appropriations. Journal Des Anthropologues, (142–143), 49–76. https://doi.org/10.4000/jda.6207
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