Cette étude est réalisée dans des reliques de forêt sacrée très importantes pour leur rôle dans la sauvegarde de la biodiversité dans la région anthropisée du sud-est du Togo. Il s'agit des îlots de forêts semi-caducifoliées de superficie allant de quelques mètres carrés à des dizaines d'hectares. L'analyse floristique a montré que la richesse moyenne est de 75 espèces par îlot. Celle-ci augmente en fonction de la superficie. Au total 423 espèces végétales regroupées en 300 genres et 84 familles ont été recensées. Parmi cette flore, une quinzaine d'espèces sont nouvelles c'est-à-dire non disponibles dans la collection d'herbier et non signalées dans la flore du Togo. Les entretiens avec les populations permettent de savoir que ces forêts sacrées perçues comme une partie importante du patrimoine des villages riverains, abritent parfois des sources d'eau utiles et fournissent de menus produits forestiers non ligneux aux populations (fruits, plantes médicinales, lianes, animaux). Mais face aux mutations sociales et économiques actuelles, les modes de gestion locale n'arrivent plus à protéger les forêts sacrées et leur biodiversité. Mots clés : forêts sacrées, modes de gestion locale, biodiversité, pression humaine. Abstract : This study was achieved in relict sacred forests, which are very important for their role as a safeguard of biodiversity in the human-populated region of southeast of Togo. They are semi deciduous forest fragments of which area range from a few square meters to tens of hectares. Floristic analysis showed that mean richness is 75 species per fragment. This richness increases according to the size area. A total of 423 plant species regrouped in 300 genera and 84 families were inventoried. Among them, about fifteen species are new, i.e. not available in the collection of herbarium nor annotated in the flora of Togo. Interviews with the populations allowed to know that these sacred forests are considered as an important part of the heritage in the riparian villages, as they are sometimes useful catchment areas for rivers and provide to the populations some minor non timber forest products (fruits, medicinal plants, lianas, animals). But facing the present social and economic mutations, the local practices of management are unable to protect the sacred forests and their biodiversity.
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Nombine, G., Gaoue, O., & Sinsin, B. (2008). Distribution des espèces de primates au Bénin et ethnozoologie. International Journal of Biological and Chemical Sciences, 2(3). https://doi.org/10.4314/ijbcs.v2i3.39758
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