Qu’en est-il de la psychanalyse dans le champ de la méthodologie projective aujourd’hui ? Après avoir rendu hommage à une grande figure du Rorschach, Nina Rausch de Traubenberg, ainsi qu’à celle de Rosine Debray pour ses travaux sur le tat, l’auteure expose les développements actuels de la psychopathologie projective. Il s’agit de saisir les modalités du fonctionnement psychique du sujet et de ses potentialités de changement qui s’inscrivent dans deux problématiques : l’une, identitaire, mettant à l’épreuve la capacité d’élaborer les pertes et le maintien d’une identité subjective stable ; l’autre, psychosexuelle, dans la dynamique des identifications et des choix d’objet, et de leur intégration conflictuelle. Cette approche exploite, à partir d’une situation clinique spécifique, une sémiologie originale fournie par les données projectives, dans une relation de transfert, permettant une investigation approfondie du fonctionnement psychique individuel. Le double axe des investissements narcissiques et objectaux, les conflits, les caractéristiques défensives, les affects et les représentations, constituent le cadre de l’analyse des protocoles qui concourent, grâce à la complémentarité des épreuves, à la mise en place d’un diagnostic différentiel. Des exemples cliniques sont proposés pour illustrer cette démarche psychodynamique.
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Chabert, C. (2014). Les méthodes projectives en psychopathologie clinique : développements, confirmations, contradictions. Psychologie Clinique et Projective, n° 20(1), 59–78. https://doi.org/10.3917/pcp.020.0059
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