We all have a sense of evil, but many of us do not ponder its nature or the ways in which our beliefs about evil shape what we teach and learn about the actions of citizens in historical or contemporary times. We argue that the word and concept of evil can be detrimental to the development of good citizens when it is used as a political and educational shibboleth to shut down critical thought about traumatic historical and contemporary events. Read through the work of Hannah Arendt and Alain Badiou, however, a pedagogical engagement with our understandings of evil offers an opportunity to learn from difficult events in a way that might inform contemporary action towards a less violent future.Nous possédons tous une conscience du mal. Or, plusieurs d’entre nous ne réfléchissent pas à sa nature ou aux manières dont celui-ci influence ce que nous enseignons ou apprenons sur les actions citoyennes, dans un contexte historique ou contemporain. Nous croyons que le mot et le concept du mal peuvent nuire au développement de bons citoyens. En effet, ce mot et ce concept peuvent être utilisés comme muselière politique et éducative (shibboleth), mettant un terme à toute pensée critique exercée envers des faits historiques ou des événements contemporains traumatisants. Cependant, à la lumière des ouvrages d’Hannah Arendt et Alain Badiou, allier l’engagement pédagogique à notre compréhension du mal offre la possibilité d’apprendre des événements difficiles de manière à potentiellement influencer les actions d’aujourd’hui, dans l’optique d’un avenir moins violent.
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den Heyer, K., & van Kessel, C. (2016). Evil, Agency, and Citizenship Education. McGill Journal of Education, 50(1), 79–96. https://doi.org/10.7202/1036107ar
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